Les bouffées de... bonheur

Lire pour dédramatiser les bouffées de chaleur

Il fait chaud non ? Tu n’as pas chaud toi ? Et si on ouvrait la fenêtre ?

Cela fait maintenant des mois que les bouffées de chaleur se sont invitées dans ma vie. “Bouffées de chaleur” c’est dur à dire, c’est dur à écrire, c’est dur à assumer et donc c’est dur à vivre. Comme si cette expression symbolisait à elle toute seule le temps qui passe, “la vie d’après” pour une femme, celle d’après sa jeunesse. Si j’ai décidé d’écrire sur ce sujet c’est parce que j’en ai marre de ne pas pas pouvoir en parler ouvertement sans éprouver de la gêne ou pire sans créer un certain embarras autour de moi. On a beau être dans une société qui prône l’inclusion et l’anti-sexisme, le sujet est encore super tabou. Lors d’un récent dîner avec des amis proches cette sensation de chaleur désormais familière a une nouvelle fois surgie et c’est tout naturellement que j’ai ouvert le fenêtre en essayant d’aborder le sujet de façon légère. Bide total, même mon alter ego fille n’a pas rebondi alors que nous avions là une opportunité de dédramatiser ensemble.
Pourquoi est-ce aussi gênant ? Sans doute parce qu’avec l’arrivée de ces “bouffées”on sait qu’on atteint le mauvais versant de l’âge, celui qui est moins attractif, moins bankable dans notre société à codes. Si l’époque se veut féministe, elle a encore beaucoup de progrès à faire sur les volet pré-ménopause et ménopause dont les bouffées de chaleur sont leur implacable emblème.

Avouer qu’on a des bouffées de chaleur c’est comme faire son coming out dans les années 80. Alors je le fais en écrivant ce billet et j’invite toutes mes copines, amies, collègues et toute femme de 50 ans à le faire aussi ! Après tout ce n’est pas si grave. J’en profite aussi pour casser ici les idées reçues sur cette période de la vie des femmes qui, rappelons-le, n’est qu’une période de transition. A l’approche de mes 50 ans, que j’ai vécu bêtement comme une sentence, j’ai frénétiquement effectué des recherches sur les effets de la pré-ménopause ou ménopause. Surtout ne faites pas la même chose ! S’il peut parfois y avoir un fond de vérité on tombe sur une liste longue comme le bras d’effets anti-glamour. Pas de panique, cette liste n’est que l’héritage de fausses rumeurs transmises de façon induite par la société.

Avant d’écrire ce billet j’ai longtemps été dans la non acceptation de ces bouffées de chaleur. Aujourd’hui j’ai appris à vivre avec. Quand elles s’en vont elles finissent même par me manquer car elles me rappellent que je suis en vie et que c’est le plus beau des cadeaux. Plus on en parlera moins elles seront tabou. Une femme reste femme à tout âge même avec ses bouffées de bonheur !

// Quelques exemples d’idées reçues sut les bouffées de chaleur//
Fini la libido > pfff, la maturité emmène plus facilement vers la volupté, il suffit de le vouloir
Sommeil en berne > certes, elles peuvent provoquer des réveils nocturnes mais la clé est le lâcher prise et on se rendort !
Prise de poids inévitable > alors là il suffit de se donner les moyens. Avec une routine sportive idéalement quotidienne, même courte, grossir n’est pas une fatalité. Je rentre encore dans des jean 38 même si OK ça pince parfois au niveau des hanches.
On arrête les cheveux longs > n’importe quoi, les cheveux sont un atout à tout âge, pourquoi s’en priver ?


// Quelques conseils pratico-pratiques //
Dormir la fenêtre ouverte ! C’est la promesse d’une belle nuit, même en plein hiver c’est génial
Adopter une tenue multi-couches, sous le pull prévoyez un joli tee shirt qui fera un effet waouh
Si c’est compliqué d’enlever votre pull en réunion pensez au gilet, l’enlever sera plus discret
Buvez de l’eau encore et encore
Regardez du côté de l’huile essentielle de sauge sclarée
Pour mieux dormir tentez le houblon qui a un effet sédatif et qui lutte contre les bouffées

Et vous, comment les vivez-vous ces bouffées de bonheur ? J’adorerais en parler avec vous !

Playlist “Les bouffées de bonheur”