Quand on prend toujours le même chemin on va toujours au même endroit

Lire pour emprunter des chemins qui font du bien
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Ce que nous vivons pendant la petite enfance laisse des traces. On le sait, c’est inévitable. Il nous faut donc apprendre parfois très tôt à composer avec ce que la vie met sur notre chemin.

Petite fille j’ai vécu un événement sur le papier pas si grave, mais qui m’a profondément et durablement blessée. Je ne vais pas le raconter ici, ce n’est pas le propos de cet article et cela m’appartient. Ce que je sais c’est qu’il fait partie de ma vie et que sans lui je ne serais pas celle que je suis aujourd’hui. Pour apprivoiser les conséquences de cet épisode particulier j’ai au fil du temps emprunté plusieurs chemins. Le plus récent m’a permis d’intégrer ce que j’appelle dorénavant “mes petites recettes”. Elles sont au nombre de 6 et j’ai très envie de vous les partager.

#1 Prendre le temps de comprendre puis accepter
Quand les grands repères qui forgent la confiance en la vie sont mis à mal pendant l’enfance les conséquences peuvent être lourdes. C’est en comprenant pourquoi on tente de recréer une situation douloureuse que l’on commence à avancer. Une fois que c’est fait il faut ensuite peu à peu tordre le coup à ses croyances et reprendre confiance. Ce n’est pas parce que la vie a mis sur notre chemin une embûche que cela se répétera. On peut alors désinvestir le mécanisme et accueillir le cadeau qu’est la vie.
En résumé : ce qui a été ne peut pas s’effacer, c’est important de comprendre ce que ça a créé chez nous, puis l’accepter. Le calme reviendra.

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#2 Construire sa propre sécurité intérieure
Je suis parfois surprise et surtout admirative de la confiance en elles arborées par certaines personnes. Et ça depuis qu’elles sont toutes petites. Moi j’étais tellement timide. Par manque de confiance je me suis sabotée des dizaines de fois. Ce n’est pas grave, nous ne démarrons pas tous notre vie avec une solide sécurité intérieure. Certains l’acquièrent beaucoup plus tard en fonction de ce que la vie met sur leur chemin. La bonne nouvelle c’est qu’il ne tient qu’à nous de la construire ou tout simplement de la renforcer. Comment ? Petit à petit. En se créditant quand on arrive à faire des choses même petites, en apprenant à s’écouter, à se challenger et en assumant ses choix. On commence vraiment à être bon en sécurité intérieure quand on sait se rassurer soi-même. Vous savez rassurer vos enfants ? Alors apprenez à vous rassurez vous-même ! Ma plus grande fierté en tant que Maman est de constater que mes enfants sont sur la bonne voie du côté de leur sécurité intérieure. Pour affronter les épreuves de la vie, elle leur sera bien précieuse.

En résumé : on est pas tous égaux en termes de sécurité intérieure. Pour la travailler : apprendre à se créditer, se faire confiance et se rassurer soi-même.

#3 Enlever son costume de petite fille ou de petit garçon
Et si on décidait de réinvestir l’adulte qui est en nous ? Il y a souvent des bénéfices à rester ou à redevenir enfant : compter sur les autres pour faire des choses qu’on a pas envie de faire, ne pas oser y aller pour rester là où cela semble confortable… Le petit enfant va chercher de l’aide tout le temps. C’est en apprenant à faire par lui même qu’il va grandir. Pareil pour nous ! C’est en se faisant confiance, en osant, en affrontant et en prenant petit à petit des décisions en autonomie que l’on devient adulte. Mais ce n’est pas si simple. Pour beaucoup d’entre nous il faut accepter de lâcher nos parents. La bonne nouvelle c’est qu’il est possible de transformer ses relations avec ses parents, il suffit d’enlever son costume d’enfant. Au début c’est douloureux et progressivement ça libère. On peut exister par soi-même et construire une relation d’adulte avec ses parents tout en les aimant autant. J’ai commencé, c’est formidable.
En résumé : on accepte de grandir, on prend sa place d’adulte responsable, on arrête de se reposer sur les autres et on embrasse sa propre confiance.

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#4 Se concentrer sur le bon, le beau, sur ce qui fait du bien
Tout le monde passe par des moments dits “bas”. Si certaines personnes détiennent cette capacité à passer à autre chose lorsque ça ne va pas, d’autres basculent inévitablement du mauvais côté de l’histoire. Autrement dit, elles persistent à voir le verre à moitié vide et surtout à ne pas vouloir le remplir à nouveau. Pourquoi ? Est-ce une question de caractère ? Est ce culturel ? Moi je pense que c’est avant tout une question confiance en la vie (encore elle). Peu importe son caractère ou son éducation, il suffit de comprendre que le positif appelle le positif. Quand je commence à voir le négatif rappliquer (ce qui était une vraie tendance chez moi) j’essaye de ne pas me fixer dessus. Comment ? Je commence à me concentrer sur ce que je suis en train de faire. La concentration et l’implication que l’on met dans une tâche quelle quelle soit est une clé précieuse pour arrêter de ruminer. C’est grâce à cette capacité à être vraiment présent à ce que l’on fait que le mental va se calmer. Ensuite, il suffit d’apprendre à relever le positif, le beau, le bon. Par exemple, en les notant tous les jours sur un petit carnet. A force d’écrire ce qui nous a fait du bien dans la journée, même des petites choses, le positif fini par s’installer durablement et ce qui était un exercice va devenir naturel. Plus on va investir dans du positif, plus on va projeter de belles choses et plus elles vont se manifester. C’est la loi de l’attraction. Pour les gros malheurs de la vie ce n’est pas si simple, je sais mais cela peut aider.
En résumé : on essaye de créditer les belles choses, on se concentre et on s’implique dans ce qu’on le fait, on arrête de fixer sur le négatif, on essaye de garder en tête que “ce n’est pas parce qu’il y un nuage, même très gros, qu’il va y avoir une tempête”. Et on écoute Al Green “ Tired of being alone”.

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#5 Cultiver son jardin potager, sa créativité
On a tous un petit ou un grand truc qui nous fait vibrer. A nous de le repérer et de le cultiver. Avoir son propre espace de création ouvre tellement de portes. Et si on en a pas ? Et bien on s’en créé un ! Il n’y a pas d’âge pour apprendre et pour exercer sa créativité. Moi j’adore prendre des photos, écrire et assembler des couleurs. Mon blog est aujourd’hui mon jardin potager. Avec lui je m’ouvre des portes. Il faut se faire confiance et oser. Cela demande de la détermination mais toutes les petites graines semées apporteront une récolte. La créativité peut s’exercer à tout moment ! En préparant une jolie tarte à la rhubarbe, en changeant sa façon de communiquer avec ses proches, en peignant un mur en rose ou tout simplement en empruntant un chemin différent pour aller bosser.
En résumé : on s’autorise à être créatif dans le domaine de son choix et on exerce sa créativité pour rendre le quotidien plus joyeux.

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#6 Lâcher prise
Le terme de lâcher prise est tellement galvaudé depuis quelques années. Lâche prise ! Lâche prise ! Je crois enfin avoir touché du doigt à quoi il ressemble le lâcher prise. Et ce que je perçois est franchement libérateur. Pour lâcher prise il faut accepter de ne pas pouvoir tout décider et encore moins tout contrôler. Le confinement de mars 2020 s’est chargé de nous le rappeler. Le seul choix possible était d’accepter. Et finalement nous sommes nombreux à avoir trouvé des bénéfices à cette situation. En acceptant nous avons laissé l’imprévu s’exprimer. C’est ça le lâcher prise, accepter que les choses ne se passent pas toujours comme on aimerait qu’elles se passent. Je ne peux pas aller sur mon île grecque cet été ? Ce n’est pas grave on s’adapte, j’irai autre part où d’autres surprises m’attendent. Cela fait plusieurs nuits que je dors mal ? J’accepte d’être fatiguée, le sommeil reviendra. J’ai une douleur récurrente qui m’empêche de pratiquer mon yoga ? Accueillir la douleur est le premier pas vers la guérison. Il pleut ? Ce n’est pas grave la nature sera contente et je vais en profiter pour lire !
En résumé : le lâcher prise est un mécanisme qui consiste à accepter ce qui est. Il chasse les résistances, adoucit la vie et permet de transformer. A pratiquer sans modération !

Les 6 petites recettes

Prendre le temps de comprendre puis accepter
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Construire sa propre sécurité intérieure
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Enlever son costume de petite fille ou de petit garçon
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Se concentrer sur le bon, le beau, sur ce qui fait du bien
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Cultiver son jardin potager
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Lâcher prise

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Playlist “Quand on prend toujours le même chemin on va toujours au même endroit”