“A lire pour arrêter de courir après le temps ou pour au moins en avoir la sensation”
Le sentiment de manquer de temps ça vous parle ? Moi ce besoin de caser tout ce que j’ai envie de faire dans un espace temps que je fantasme toujours plus grand se montre de plus en plus prégnant. Je sais que je me confronte à un mur pour deux raisons. La première est que la sensation du temps devant nous a plutôt tendance à s’amoindrir qu’à s’amplifier. Les scientifiques l’affirment, la notion du temps s’inverse avec l’âge. Quand on est petit, le temps présent et le temps devant soi semblent ne pas avoir de fin. Souvenez-vous des grandes vacances, n’avaient-elles pas le goût d’éternité ? La deuxième raison est intrinsèque à nos modes de vie tributaires des sollicitations automatisées par des petits monstres algorithmiques qui ont décidé de nous bousiller une partie de notre liberté.
Alors que faire pour retrouver cette sensation ? Sachant que cette inversion de l’espace temps est irrémédiable, autant bien l’occuper !
Je pense avoir compris un truc tout simple.
Nous avons tous nos obligations, que l’on bosse ou pas. Pour ma part je suis salariée, un poste où je pilote un service avec son lot de satisfactions mais aussi de contraintes. Celle qui me pèse le plus est bien celle liée au temps dont je dispose pour faire autre chose que mon taf (pourtant je l’aime bien mon taf dans une boîte progressiste et utile en plus). Le calcul est vite fait : 5 jours sur 7 avec une amplitude horaire disons de 8h30/9h à 19h/19h30 souvent avec des déjeuners/réunions, il me reste donc un peu de temps pour moi le soir et bien sûr le week-end. Et c’est là où il faut être bon… car 2 jours sur le papier cela semble beaucoup mais nous savons tous que le week-end est très éphémère. Le syndrome du dimanche soir je me l’inflige trop souvent.
Alors non Stop, pas question de démarrer 2025 avec ce syndrome du dimanche soir. Je cède donc aux injonctions des intentions à poser pour l’année à venir et j’en pose une qui murmure pas mal au fond de moi depuis quelques années : transformer mon rapport au temps et me rappeler ce que disent les philosophes “Ce que l’on fait de notre temps, c’est ce que l’on fait de notre vie ».
Alors c’est quoi ce truc pour renouer avec la qualité de son temps sans pour autant tout révolutionner ?
C’est en observant ma fille de 11 ans et des personnes autour de moi bien ancrées dans leur quotidien que ce soit dans leur boulot, leur activité ou leur passion que je crois avoir compris. Pour transformer ce rapport au temps 3 piliers se dessinent : mettre de l’implication dans ce que l’on fait, le faire avec authenticité et tenter de cultiver la joie.
#1 Implication
Dès que l’on met de l’implication dans une tâche, que ce soit dans la préparation d’un gâteau, la rédaction d’un texte ou tout simplement dans l’écoute de l’autre, le temps se remplit et donc s’amplifie. C’est ultra simple. Et en plus cette concentration est une clé précieuse pour arrêter de ruminer et pour ne pas se laisser manipuler ou distraire par les petits monstres algorithmiques digitaux.
Concentrée
Concentré
Déconcentré
Concentré
Déconcentrée
#2 Authenticité
Cette implication sera encore plus efficace si elle est authentique. Et là encore les enfants sont des exemples. Leur authenticité est désarmante. Encore épargnés par le poids du regard de l’autre, leur parole et leur acte sont sans calcul. Soyons authentique, le temps nous le rendra. Par exemple en apprenant à se respecter et à dire non à des sollicitations on fait moins mais mieux ou tout simplement en assumant avec authenticité de ne rien faire, tout simplement.
Assumée
#3 Joie
Et oui la Joie (quel joli mot) a un pouvoir sur le temps. Mais forcément elle n’est pas toujours là. Alors allons la chercher ! Cela peut paraître parfois insurmontable en fonction des épreuves de la vie. Mais je reste persuadée que nous avons tous le pouvoir de la (re)trouver. En s’entourant de beaux objets, de belles couleurs, en écoutant de la musique - dont le pouvoir sur l’humeur est immense - et surtout en passant du temps avec celles et ceux qui nous font du bien… Et se rappeler que plus on va la chercher, plus elle restera. Et ça comme disent les enfants, c’est très “satisfaisant” !
Pour finir je vous partage une playlist qui contribue ces premières semaines de janvier 2025 à m’emmener dans cette quête de temps de qualité. Vous y trouverez de quoi vous concentrer et vous prélasser !
Playlist “Time is on my side”